Mars
Avril
Mercredi 25 mars
Et comme prévu, le réveil fut matinal et glacial !
Challenge du matin : glisser une main hors de la couette pour attraper ses vêtements gelés. On s'est tous habillés sous la couette ce matin là !
Un moine vient nous chercher et nous conduit sans un mot à travers les couloirs du monastère. Nous arrivons dans une magnifique salle dans laquelle 4 moines psalmodient des mantras d'une voix métallique, pendant qu'un 5ème officie à la prière.
Contraste amusant d'étrangers grelotants dans leurs blousons face à ces moines sereins et concentrés. Leurs mantras ou sutras (verset sans arrêt répété de façon à créer une espèce de chant monocorde) sont assez envoûtants ...
La température reste très basse, se concentrer dans ces conditions est assez difficile. Il faut dire que le monastère est ouvert aux quatre vents, de simples cloisons ferment les salles !
Le plus dur, à mon sens, est la position prolongée à genoux. Surtout qu'il faut se lever rapidement quand on change de lieu !
A la fin de cette prière, le moine officiant s'est approché de nous et nous a longuement parlé de sa voix monocorde. Puis il s'est levé et est parti sans rien ajouter.... curieux.
On a suposé qu'il remerciait les gens qui étaient là, puis qu'il nous parlait du sujet de sa prière. Mais bon il aurait aussi bien nous réciter l'annuaire que l'on aurait pas plus compris ...
Juste avant la fin de la prière, un moine incita un japonais à venir faire un signe devant le petit hotel situé devant les moines. A sa suite quelques Gaïjins (étrangers)firent de même.
Puis nous avons tous été nous incliner devant le grand hotel où avait eu lieu la prière.
Sans perdre de temps, un moine nous racompagna dans le hall du monastère où nous attendaient nos chaussures et des parapluies. c'est sous une fine bruine matinale que nous nous sommes rendu dans un autre petit temple pour suivre la cérémonie du feu.
Encore une fois nous avons du remettre nos chaussures pour les enlever quelques mètres plus loin. Je comprend les japonaises qui achètent des chaussures trop grandes pour faciliter ces rituels !
Ah ! La cérémonie du feu ! Spéciale dédicace pour moi ! Bon ben en fait on a vu un moine jouer à la dinette et essayer de mettre le feu aux tentures du petit temple ...
C'est vrai qu'en l'absence d'explication, voir ce moine empiler des buchettes puis y mettre le feu après les avoir aspergées d'huile et de ... Basilic ?
Ca reste assez obscure.
Alors comme promis voici l'explication, qui ne nous avancera pas plus mais bon elle a le mérite d'être là : en fait chauque matin, un moine fait cette cérémonie afin de détruire les 108 illusions et permettre à la lumière pure de se faire.
Alors ? Contents de l'explication ?
A notre retour, les chambres avaient été faites et le petit dej servi !
Végétarien le p'tit dej ' !
Après une toilette spartiate, on doit déjà refaire tout le trajet pour Kyoto en sens inverse : au menu Bus, Train à crémaillère, train pour Osaka, shinkansen pour Kyoto.
A la gare d'Osaka on a comme une petite faim ...
Je fais découvrir aux autres les brioches à la viande.
Elles sont cuites à la vapeur. Miam ! Un régal !
Il va en manger tout le séjour !
On peut voir les cuisiniers réaliser les brioches à travers les vitres : elles sont fameuses !
Grâce à notre reveil aux aurores on arrive pas trop tard à Kyoto. Bon plan : au sous sol du centre commercial the Cube, situé sous la gare, on trouve un bel exemple de grande surface alimentaire japonaise.
Tout est bien présenté, dans des petits stands qui font même goûter les produits vendus !
Encore une fois on constate la propreté de ce pays ainsi que le talent culinaire des japonais. Tout donne envie : surtout pour ma part les sashimis (fines tranches de poisson cru).
Pas de soucis de conservation : il y a des consignes réfrigérées !
On peut même acheter des sushis à l'unité ! Et dans ce cas, chaque sushi est enveloppé dans son petit plastique. Les japonais sont les rois de l'emballage !
Moins rigolo, on mange nos trouvailles sous une fine pluie. C'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup d'endroit pour s'assoir au Japon. A bien y réfléchir on ne se souvient pas d'un banc en dehors d'un parc.
Mais bon tout cela n'est pas grave puisque notre programme est chargé pour l'après-midi : Higashiyama, Gion et pour finir la promenade des philosophes. Bref tout l'est de Kyoto !
C'est lorsqu'on visite des villes, que l'on se rend compte que les plans des guides sont trop approximatifs ou trop détaillés. Dans les deux cas le résultat est le même, on galère sur place sur des points de détail.
D'autant que le Japon est célèbre pour son absence de noms de rues !
Ca a l'air dingue dans un pays aussi ordonné mais trouver une adresse relève du défi. Et même pire : certains magasins ou restaurants se situent au sous sol ou dans les étages d'un immeuble.
Et puisque l'on parle d'ordre, vous remarquerez surement le fouillis de fils électriques dans les airs.
Même si cela semble laid, il y a une bonne raison : en cas de tremblement de terre, la réparation est aisée.
Direction Gojozaka en bus pour commencer la visite. Pour accéder au temple Kiyomizu (temple construit sur pilotis à flanc de colline), on remonte deux rues commerçantes à outrance : Kiyomizuzaka ou Chawanzaka.
Comment dire, c'est un peu les rues autour du Sacré Coeur à Paris : beaucoup de touristes alors beaucoup de boutiques ...
Une grande porte rouge en haut d'un escalier marque la fin des commerces et le début du parc bordant le Temple Kiyomizu.
Tous les guides conseillaient ce quartier ainsi que Gion pour voir des geishas Nous allons en croiser tout au long de la journée. Mais celles du premier groupe rencontré était sans doute les plus mignonnes.
Les Geishas, femmes de courtoisie et de compagnie, passent beaucoup de temps à apprendre différents arts comme la poésie, la musique ... Certaines que nous avons croisées, étaient sans doute très instruites si vous suivez le fond de ma pensée ...
Ca grimpe pour atteindre le temple Kiyomizu mais le spectacle vaut l'effort. Ce temple est construit sur des pilotis, en fait il repose sur le vide. Il y a en permanence beaucoup de monde.
Dernière image de notre monastère : un moine allongé sur le sol pour le nettoyer. Il ne s'arrète que lorsque l'on passe à coté de lui, puis il reprend sa tâche.
C'est la vraie sortie du dimanche, bon ... sauf que l'on est mercredi. Mais les japonais sont sur leur 31, je ne résiste pas à la tentation de poser avec quatre jeunes filles en Kimonos (habits traditionnels)
Malgré son attrait touristique le temple Kiyomizu est un lieu de prière, les gens effectuent donc quelques rituels qui nous sont devenus familiers avec le temps.
Dans le bassin à l'entrée ils se rincent les mains à l'aide des coupelles (certains même se rincent la bouche)
A l'intérieur, dans des vases, brûlent des batonnets d'encens, il faut en respirer la fumée.
Les japonais ont une spiritualité "flottante", en fonction de leur désirs, leurs statuts professionnels, leurs âge ... Ils sont, sans aucun état d'âme, bouddhistes, shintoïstes ou autres. Donc il n'est pas rare dans un temple d'avoir des endroits dédié à tel ou tel élément : amour, argent, santé ....
Et bien justement, on va croiser en moins de 5 minutes : un parcours à faire les yeux fermés pour trouver l'élu de son coeur, une fontaine censée guérir les maladies (200yens le verre d'eau), des centaines de portes bonheur posés sur des portiques ou des arbres.
Nous nous sommes bien amusés avec toutes ces croyances mais l'interêt de cette visite est sans doute la vue du temple Kiyomizu depuis l'arrière de celui-ci. Seul endroit depuis lequel on se rend compte de l'architecture du lieu.
On continue notre balade, qui va d'ailleurs assez vite se transformer en trecking puis en marathon au fur et à mesure de la journée.
Mais pour l'instant, on redescend Kiyomizuzaka pour ensuite s'engager dans une rue en pente, Sannenzaka. Les commerces y sont plus raffinés et moins attrapes touristes.
Engagez vous dans les petites ruelles et entrez même dans les cours ouvertes des cafés et autres restaurants, vous aurez la surprise de parfois vous perdre dans un dédale de petits passages. Si en plus vous y croisez des geishas, l'illusion sera complète.
C'est incroyable de pouvoir quitter une rue si passante pour se perdre dans des ruelles désertes à seulement quelques mètres ...
Le point de repère de cette balade est la pagode Yasaka qui surgit au détour des rues au dessus des toits, on ne peut pas réelement se perdre dans ce quartier mais ça vaut le coup d'essayer !
Cette première promenade se finit au pied du plus célèbre cerisier de Kyoto au Maruyama Park : le Shidare-Zakura.
C'est le début des cerisers en fleurs, mon Olive et moi finissons par en trouver un en avance, pour la photo traditionnelle !
Les japonais commencent les préparatifs de la fète des cerisiers : au premier week end de floraison, des pique-niques géants sont organisés dans les parcs pour jouir du spectacle des fleurs !
Au cours de la balade, les guides conseillent le détour par Ryozen Kannon, une effigie en béton de 24 metres de haut dédiés au soldats japonais de la second guerre mondiale. Bon on l'apperçoit à travers l'entrée... et ça suffit !
Nous nous mettons ensuite en quète de la plus grande porte du Japon : la Sanmon qui garde le Nanzen-Ji.
Le Nanzen-Ji est accessible en passant sous la porte puis en grimpant un escalier aux marches tellement hautes qu'aucune geisha, avec son kimono si serré, ne pourra jamais l'emprunter !
Il faut avoir la forme pour ces escaliers là ! Mais courage, le spectacle est magnifique une fois arrivé en haut.
C'est à ce moment là que le manque de précision des guides touristiques se fit sentir. Nous voulions enchainer avec la "Promenade des philosophes" mais je dois avouer que trouver le fameux canal Shishigatani ne fut pas une mince affaire !!
Heureusement qu'Olivier n'hésita pas à consulter les plans placés de façon espiègle sur notre chemin, c'est à dire en hauteur derrière un fossé par exemple !
Bon, nous on a galéré. Surtout que l'on ne savait pas que le chemin serait si long d'une balade à l'autre. Alors pour ceux qui voudraient faire comme nous voici quelques points de repère sur la route.
A partir de la porte Sanmon en direction du Torii rouge, pour ne pas vous tromper vous passez par une rue bordée de majestueux camphriers, juste à coté du Shôren-In.
Vous descendez la Sanjo-dori pour enfin appercevoir le Torii.
De là vous prenez la direction du Zoo, que vous longez (vous suivez en fait le trajet du bus 5). Vous bifurquez sur la droite pour monter pendant quelques centaines de mètres pour tomber (ô miracle !) sur le fameux canal !
De là, rien de plus simple que de le suivre pour atteindre le pavillon d'argent : Ginkaku-Ji.
C'est sans doute sur ce trajet que nos jambes et nos pieds furent le plus mis à rude épreuve ! Mais franchement il faut s'accrocher car le spectacle du canal avec les fleurs de cerisiers qui commençaient à éclore était superbe.
Enfin, on bien cru perdre cécile sur le chemin. A la fin elle boitait carrement ! La pauvre.
Je tenais absolument à cette balade car j'avais entendu dire qu'en plus de la beauté du lieu, on pouvait voir les maisons en contrebas et que certaines valaient l'effort ! C'est vrai.
Et puis c'est vrai que le canal était magnifique sous ce beau soleil ! On a eu de la chance avec le temps, on a même pris quelques couleurs sur le nez et les paumettes !!
Par contre il était trop tard pour le Pavillon d'Argent. Nancy et Nicolas eurent le courage d'aller vérifier au bout d'un chemin en pente mais les portes étaient closes et le pavillon dissimulé par les arbres. Tant pis...
Le chemin du retour bien assis dans le bus nous sembla le sommum du bonheur !!
Le soir, Pierre nous rejoint. On décide d'aller manger des Ramens (soupe avec des pates, du porc, des oignons et des pousses de bambous) accompagnées de Gyozas (sorte de beignets à la viande ou aux légumes plus ou moins épicés).
Pierre profite du repas pour nous raconter d'autres anecdotes sur le Japon.
Les restaurants sont extrèmement spécialisés, le notre par exemple ne sert que des ramens et quelques accompagnements. Un célèbre restaurant a fait son succès d'un seul et unique plat !
Les ramens sont un plat de toute heure, il n'est pas rare de voir des salarimen (travailleurs en costumes cravate) en prendre comme petit dejeuner à la gare après leur trajet du matin.
Toujours dans le cadre du gain de place, vous remarquerez que les pompes à essence sont en hauteur pour laisser plus de place sur le sol. Les pompistes attrapent les becs verseurs grâce à des corelettes qui pendent.
Juste en face de l'hotel, Laure et moi trouvons un magasin nommé "Book-Off" dans lequel on trouve des tonnes de bouquins pas chers !
Les japonais sont friands de livres, mais n'hésitent pas, toujours par manque de place chez eux, à les revendre. Il existe plusieurs chaines d'occasion au Japon. celle-ci est une des moins cheres !
Le prix des livres est indiqué dans un cadre derrière le livre.
Des mangas d'occaz, qualité Nickel !
"Berserk" 350 Yens au lieu de 505 !
"One piece" 250 Yens au lieu de 400 !
"Eye Shield 21" 250 yens au lieu de 400 !
Bon allez, DODO !
Jeudi 26 Mars
Une dernière précision : les restaurants sont fumeurs !!! Si vous voulez manger tranquilles, venez y tôt ! Les fumeurs n'auront pas encore attaqué leur poison !
Quand vous serez dans Ishibei-Kojoi, la plus charmante rue de cette balade, engagez vous sur la gauche dans les ruelles, le dédale de petits passages nous charmera et vous plongera dans un japon d'un autre temps, c'est magique.
Dernière aventure : pour me délasser après cette journée de marche, je me fais couler un bon bain dans la baignoire de l'hotel. Je laisse la porte de la salle de bain ouverte laissant la vapeur d'eau envahir la chambre. je m'avise à ce moment d'une note qui explique que les detecteurs de fumée y sont sensibles !
j'ai donc passé 10 minutes à aérer la chambre avec le couloir !
Et c'est reparti pour une journée chargée ! Ah oui ?
Au programme : Le pavillon d'Or puis départ pour Nara pour le grand Bouddha et retour le soir à Kyoto pour une soirée à Shijo Kawaramachi puis une visite au château Nijo de nuit.
Allez on commence les remarques de la journée par ... les toilettes ! Le Japon possède les toilettes les plus sophistiqués du monde : siège chauffant, bruitage d'oiseaux ou d'eau pour couvrir les éventuels bruits, nettoyage par jet d'eau chaude et sechage automatique ...
... le jet s'adapte aussi à la morphologie féminine pour un nettoyage "complet" !
La chasse d'eau se déclenche automatiquement et certaines lunettes de toilettes s'ouvrent même seules !
De plus vous pouvez voyager légers car tous les hotels et ryokans fournissent à leurs clients : brosse à dent, chaussons, serviettes, yukatas, thé dans les chambres ...
Autant dire que j'ai trainé ma bouilloire de voyage avec moi pour rien.
Par contre vous ne trouverez jamais (ou dans de rares exceptions) de papier pour vous secher les mains dans les toilettes publiques. Les japonais ont tous avec eux une petite serviette pour cela. C'est pourquoi on trouve ces carrés de tissu éponge partout dans les magasins. Il y en a à l'éfigie de tout et n'importe quoi !
En revanche les séchoirs automatiques soufflants sont d'une rare efficacité, ils sont d'une conception différente qu'en Europe !
Hier, nous avions raté le pavillon d'argent.
Aujourd'hui nous aurons le pavillon d'or ! Non mais !
Donc bus 205 jusqu'à Kinkakuji-michi.
Le Pavillon d'Or est facile à trouver, il est juste à coté de la colline avec le Kanji (symbôle japonais) dessiné dessus. Le kanji veut dire "Grand"
Les japonais écrivent en Kanjis, symbôles. Il y en a beaucoup. On dit que pour savoir lire un journal il faut en connaitre 2000 !
En plus de ce système de symbôles, se déclinent deux Syllabaires de 46 lettres. L'un pour les conjugaisons des verbes, l'autre pour épeler les noms étrangers comme les marques.
Au bout de quelques jours nous étions devenus très forts au jeu des kanjis !
Arbre, petit serpent dans un puit, deux chinois dans une maison ...
Ah ? Désolé Olive mais tu as fait une faute d'orthographe là ! On dit "Arbre, petit serpent dans un puit, TROIS chinois dans une maison " !
Visite du Pavillon d'Or et des ses jardins : 400 yens.
C'est un des monuments emblématiques du Japon.
Comme toujours la visite y est parfaitement organisée et encadrée, à tel point que personne ne revient sur ses pas lors de la visite. Dingue !
Pour avoir une photo de groupe, nous avons demandé à des japonais de nous prendre. C'est un vieux papy qui a pris la photo. Résultat : bon cadrage, belle composition, une seule prise ... C'est vrai que l'on est au pays de la photo !
Comme toujours au Japon, le jardin était propice aux lieux dédiés à certaines croyances populaires. Cette fois-ci c'est Cécile qui s'y tenta avec une certaine adresse ...
Il s'agissait de lancer une pièce dans le bol. Je dois avouer avoir eu de la chance mais qu'allais-je donc gagner en retour ?
Je ne le saurai qu'à Nara l'après-midi même.
En finissant la visite du parc nous avons assisté à un spectacle étonnant : une vieille dame ratissait les sous bois, pas une pelouse non les sous bois !
c'est incroyable comme au Japon il existe autant de "petits" boulots que d'habitants.
Au Japon, le taux de chomage n'est que de 4,4 %. Et ce problème inquiète les autorités !
Il faut, hélas s'arracher à la sérénité du parc du pavillon d'or pour retourner à Kyoto station pour prendre la JR Nara Line pour se rendre à Nara (comme son nom l'indique)
En route je voulais faire un arrêt à Inariyama pour voir Fushimi et ses fameux 100 toriis mais hélas nous n'avons pas le temps. Snif.
Mais je reviendrai ... Oh ? Je l'ai déjà dit ?
Le trajet en train ne dure pas plus d'une heure et nous laisse un peu de temps pour manger sur le chemin du temple. Les filles achetent des Ebi-Furais sortes de beignets de crevettes, légumes ou pommes de terre. C'est pas cher et pratique à manger sans se poser !
Petit flottement au début du parc de Nara, car contrairement aux plans, le parc ne commence pas réelement au niveau de la pagode Kofuku-Ji. Il faut longer la route avant de voir commencer le véritable parc. Nous faisons halte dans l'office de tourisme du parc.
Pendant que Nancy se renseigne, j'essaie un simulateur de tremblement de terre. Je pense que la puissance des secousses ne doit laisser aucune chance aux gens comme aux immeubles !
Juste avant d'entrer dans la verdure du parc (et juste à coté de l'office de tourime) se trouve un petit temple vraiment mignon avec son cerisier en fleurs à l'entrée.
Le principal attrait d'une visite à Nara est le Todai-ji, contenant un Daibutsuden (temple de Bouddha). Celui-ci abrite le plus grand Bouddha couvert du Japon.
Pour donner un ordre de taille, un moine tient facilement dans la main ouverte du Bouddha. Et pour ceux qui se demandent quand un moine s'amuse à faire celà, je dirais : lors du nettoyage rituel du Bouddha ! Non mais !
Le temple qui abrite le grand Bouddha est au moins aussi impressionnant. Par contre il y fait très sombre alors pour faire des photos d'un Bouddha gris ce n'est pas facile facile !
L'entrée du Todai-ji
Le temple.
La porte Nandai-mon
A l'intérieur on a tous essayé de réussir nos photos mais avec un résultat somme toute assez médiocre. Si vous êtes dans ce cas, il y a des photos en vente juste à la sortie. Des hello Kitty avec le bouddha aussi !
L'un des nombreux piliers est percé d'un trou (de la taille exacte de la narine du grand Bouddha). Il est dit que la personne qui arrive à le traverser atteint instantanement l'état de Nirvana !
Ce que ne dit pas l'histoire c'est que chaque année, les pompiers doivent décoincer un imprudent qui se jugeait assez mince. Seuls les enfants passent en rigolant !
Dehors nous attendent les pigeons locaux sauf qu'ils n'ont pas d'ailes, qu'ils sont nettement plus gros, qu'ils ont quatre pattes et de la fourrure à la place des plumes et qu'en plus ils sont sacrés !
Des daims, quoi !
Nous partons ensuite pour une large boucle dans le parc de Nara qui va nous emener jusqu'au Grand Sanctuaire Kasuga, célèbre pour ses 3 000 lanternes de bronze et de pierre.
Bon il ne faut pas être allergique aux escaliers, c'est sur !
En sortant du Todai-ji, on s'engage dans les escaliers qui montent pour découvrir un autre temple avec une énorme cloche !
Puis nous tombons enfin sur le fameux sanctuaire aux 3000 lanternes ...
D'abord celles en bronze ...
... puis celles en pierre
On s'accorde un pause thé vert (pas bon !).
j'en profite pour regarder le plan et me rendre compte de la distance qu'il reste pour retourner au train !
Nico et moi, préférons tester un distributeur de canettes de thé au lait chaudes ! On peut aussi prendre du café ou d'autres boissons inconnues.
Pas mauvais !
D'ailleurs on trouve ces distributeurs à chaques coins de rues et ils sont toujours pleins !
Et voila Nara c'est fini ! On retourne au train ...
Ah mais j'allais oublier ! Est-ce la conséquence de ma chance au lancer de ce matin mais toujours est-il que sur le chemin du retour j'ai trouvé par terre une liasse de billets !!
15 000, non 25 000, non 35 000 Yens !!!! Yes !!!
Pour une mise de 20 yens c'est rentable !!!
Juste avant la gare, nous assistons à un drôle de spectacle dans un magasin. Deux cuisiniers tapent comme des dingues au marteau de bois sur une espace de pate au thé vert. Costaude la patisserie au Japon !
Le retour à Kyoto est calme ...
Comme tous les soirs nous retrouvons Pierre. Le rendez-vous est donné cette fois ci à Shijo Kawaramachi le quartier shoping de Kyoto. Là bas les magasins de marques cotoient les magasins branchés et les magasins "tout à 105 yens".
Au beau milieu de rues commerçantes on peut trouver des lieux de prières, indiqués par toutes ces lanternes. Je croyais que c'étaient des magasins de lanternes, moi !
Honnetement il nous manque une journée à Kyoto. Il nous manque le pavillon d'argent, le palais impérial, le chateau Nijo, Fushimi ...
Mais heureusement par chance nous apprenons que l'on peut admirer le château Nijo éclairé la nuit !
Le spectacle est magnifique, mais hélas on ne peut pas visiter l'intérieur du chateau avec son célèbre parquet qui fait "tut tut" !
... il fait "Coin coin" !
Ni l'un ni l'autre, le parquet du chateau reproduit, grâce à un jeu de pression, un chant d'oiseau quand on marche dessus. Ainsi on entendait n'importe qui dans le chateau, impossible à un ninja (assassin) de s'introduire discretement.
Nous avons la possibilité d'assister à une cérémonie du thé pour 700 yens par personne.
c'est probablement un truc à touriste mais bon c'est ce que l'on est non ?
On nous conduit dans le pavillon de thé du chateau Nijo, situé à l'extérieur de celui-ci comme le veut la coutume. Là à genoux sur des tatamis nous essayons de comprendre la dite cérémonie ! De charmantes jeunes filles en kimonos, nous servent après maintes courbettes une espece de gateau de farine fourré à la purée de haricots rouges et un thé vert Macha.
On ne savait pas quoi faire, les jeunes filles ne disaient rien, les autres personnes présentes ne semblaient pas en savoir beaucoup plus ... Le flou total ! Même Pierre était largué sur le coup !
Heureusement des japonais sont arrivés !
Un japonais à l'air sévère nous fit comprendre quelques usages comme boire le thé en trois fois en tournant le bol à chaque fois. Pourquoi ? Alors ça ...
Ni le gateau, ni l'espece de soupe de cresson Knor n'étaient terribles ! Seules les filles étaient jolies mais pas bavardes. Bref une curieuse expérience.
Expérience heureusement courte puisqu'une fois le thé avalé, on nous pria d'aller voir ailleurs. Toujours aussi à l'aise avec la position prolongée à genoux, nous mimes quelques minutes à remettre nos chaussures.
Avant de partir je tenais à leur faire gouter les dangos, boulettes de riz chaude servies avec de la sauce cacahuète. Miam !!!
Ok, c'est mon neveu, c'est moi qui lui dit.
Pierre ? C'était immonde ! Gentil de ta part mais immonde au goût ! désolé.
Pour finir, Cécile nous paye le diner du soir avec les sous qu'elle a trouvés. Merci Cec !
Et voila, fin de Kyoto !
Il nous aura manqué une journée pour bien faire ... on reviendra !
Nous partons pour Tokyo via Hakone .
La suite c'est par là !
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